La ville de Nouméa abat des requins par centaines : quel impact sur la biodiversité ?

Les actions controversées de la Nouvelle-Calédonie pour lutter contre la surpopulation de requins.


Le 21 avril 2023 - La Nouvelle-Calédonie, est reconnue comme un hotspot de la biodiversité. Toutefois, une pratique controversée a récemment été mise en lumière : la ville de Nouméa abat des requins par centaines et les jette ensuite à la décharge. Face à ces actions, des experts de la conservation expriment leur inquiétude quant aux conséquences potentielles pour l'écosystème.

La Nouvelle-Calédonie abrite un écosystème marin riche et diversifié, notamment autour de son récif corallien, qui est le deuxième plus grand au monde. Les requins, prédateurs essentiels au bon fonctionnement de cet écosystème, jouent un rôle crucial dans le maintien de l'équilibre de la chaîne alimentaire.

Toutefois, la ville de Nouméa justifie cette pratique en arguant qu'elle vise à contrôler la surpopulation de requins, qui menace la sécurité des habitants et des touristes. En effet, ces dernières années, plusieurs attaques mortelles de requins ont été recensées dans les eaux néo-calédoniennes.

Néanmoins, la méthode employée soulève de nombreuses questions éthiques et environnementales. Les spécialistes estiment que la capture et l'abattage massif de requins sont des pratiques non durables, qui peuvent entraîner des conséquences néfastes pour l'écosystème.

Les experts en océanographie et en biologie marine soulignent que le problème ne réside pas tant dans la surpopulation de requins, mais plutôt dans la manière dont les populations humaines interagissent avec eux. Ils insistent sur l'importance de mettre en place des mesures préventives et éducatives pour préserver la biodiversité et assurer la sécurité des personnes.

Parmi les alternatives à l'abattage de requins, les experts suggèrent des programmes de sensibilisation pour informer la population locale et les touristes sur les comportements à adopter face à ces animaux. En outre, la mise en place de filets de protection ou l'utilisation d'enclos spécifiques pour les baigneurs pourrait également réduire les risques d'attaques.

La situation à Nouméa soulève donc un débat important autour de la cohabitation entre l'homme et la faune sauvage, et de la nécessité de trouver des solutions équilibrées pour préserver la biodiversité tout en assurant la sécurité des populations.

Crédit photo : SeaSherperdNC

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