Alors que des "mesures fortes" ont été prises par le gouvernement, exigeant l'arrêt total ou partiel du travail dans le public comme dans le privé, pour confiner la population, 5 000 personnes vont bénéficier d'une convention exceptionnelle de solidarité et pouvoir circuler pour assister les familles nécessiteuses en situation de précarité, les "sans domicile fixe" et les personnes âgées isolées. Mais avant d'en bénéficier, les 5 000 candidats devront forcément se présenter dans les mairies, qui sont fermées pour la plus part, les services du Pays fermés également, pour constituer leur dossier CAE. Bien évidement, en cette période de crise sanitaire et économique, on pourra s'attendre à bien plus de 5 000 candidats circulant sans souci de confinement, un paradoxe certain par rapport aux mesures imposées.

Leur mission consistera essentiellement à faire tourner des cantines scolaires pour en faire des cantines de solidarité, avec sans doute des qualifications requises en matière de cuisine et d'hygiène, pour préparer des repas. Seront mis en service la distribution de bons alimentaires ainsi que des dispositifs d'emport ou de livraison.

Pendant ce temps, plus de 50 mille salariés du secteur privé vont devoir suspendre leur contrat de travail par solidarité pour pouvoir bénéficier d'une indemnité mensuelle de 100 000 XPF sur 3 mois. Tous les fonctionnaires du Pays sont appelés à rester confinés chez eux pour marquer leur solidarité au confinement, avec pour l'heure aucune suspension contractuelle, mais un salaire inchangé.

Cinq mille emplois créés en période de crise sanitaire, ou grâce au Covid-19, cela représente évidemment une mesure forte de la part du gouvernement, qui ne sera pas inscrite, qu'on se le rassure, dans les mesures électorales en prévision du second tour des municipales.