jeudi 25 avril 2024
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Ua Pou : plus de client pour acheter les ukulélés de Samson Tevepauhu

Samedi 4 avril 2020 - Depuis l'introduction du coronavirus en Polynésie française et surtout avec la fermeture des frontières aux navires de croisière, des artisans ont cessé leurs activités et doivent conserver leur chef-d'oeuvre jusqu'à la reprise de la fréquentation touristique. C'est le cas de Samson Tevepauhu qui a parcouru l'océan Pacifique depuis les Australes pour se poser aux Marquises, à Ua Pou, où il fera de la lutherie son métier.

Né d'un père originaire de Fatu-Hiva et d'une mère de Tubuai, Samson a appris la fabrication du ukulele sur l'île de son père mais après avoir acquis de l'expérience, il décide de se rendre sur un lieu propice à la vente de ses produits, à Ua Pou.

Durant ces derniers temps, Samson par l'intermédiaire de l'association artisanale "Te ima Hana o Tavaka" aura participé à la conception de tiki offert aux autorités du Pays et de l'Etat, des sculptures de démonstration et d'embellissement lors du festival des Marquises à Ua Pou. 

Samson-Tevepauhu

Depuis 2018, ce jeune sculpteur et luthier mettra en oeuvre son savoir-faire au sein de l'association artisanale de Ua Pou. Il fabriquera surtout des ukulélés en bois de rose, d'acajou, de mûrier et de teck. La vente des sculptures et des ukulélés se passera très bien avec la fréquentation touristique. "Les acheteurs étaient pratiquement des touristes du Aranui 5 avec quelques locaux mais depuis l'évolution du covid-19 et l'arrêt total des visiteurs à Ua Pou, il n'y a plus rien qui bouge." indique-t-il.

Pour l'heure, Samson détient 16 ukulélés prêts à la vente, un tarif allant de 16 000 à 35 000 francs la pièce. Malgré le confinement, il espère pouvoir liquider ses produits et si possible bénéficier de l'aide du Pays pour le reste des mois à vivre contre la propagation du virus car le seul hic de son activité : il n'est pas patenté.

Samson tente quand même le coup en précisant : "jamais je n'aurais imaginé être dans cette situation et j'espère pouvoir éveiller la conscience des élus du Pays que cette aide pourra également m'être attribuée ainsi qu'à tous ceux dans mon cas." 

Rappelons que le Pays a mis en oeuvre trois mesures de sauvegarde des emplois avec un revenu minimum de solidarité pour des salariés suspendus, des travailleurs indépendants et des pertes d'emplois. Les demandes sont gérées par le SEFI avec un numéro vert à retenir 444 200 ou un mail : pceco@sefi.pf, le SEFI est ouvert du lundi au vendredi de 7h à 17h et le samedi de 7h à 12h.

En ce qui concerne les patentés, la Chambre de commerce CCISM a ouvert une cellule de gestion des demandes d'aides du Pays avec un numéro vert le 444 456 ou un mail : entreprisescovid19@ccism.pf.