jeudi 28 mars 2024
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Incendies en Australie : le Tavini fait un parallèle avec les essais nucléaires français en Polynésie

Suite à la médiatisation faite par Météo France sur les incendies en Australie, le Tavini Huiraatira a donné une conférence de presse et affirme que la propagation des nuages de fumées démontre bien l'existence d'une propagation des retombées radioactives dans le Pacifique pendant les essais nucléaires aériens français.

En marge d'un des plus grands désastres écologiques de la planète dus aux incendies à répétition sur le continent australien depuis plusieurs semaines, le Tavini Huiraatira réagit devant les médias pour faire un parallèle de cette situation avec les essais nucléaires atmosphériques de l'Etat français effectués de 1966 à 1974 sur les atolls de Mururoa et Fangataufa. Pour le Tavini, la propagation de fumées constatée ces derniers jours dans les régions du Pacifique sud, est "la preuve concrète que la puissance des vents a pu transporter très loin les nuages radioactifs".

Le président du Tavini Oscar Temaru rappelle les conséquences de ses essais aériens, comme la présence de "tonnes de déchets radioactifs dans le ventre de notre mère nourricière".

 

La fumée des incendies d'Australie feront le tour du monde

En détruisant plus de 11 millions d'hectares, les incendies qui ravagent actuellement l'Australie dégagent une grande quantité de fumée composée de particules en suspension dans l'air. D'après la NASA, ces particules feront le tour du monde avant de revenir au-dessus de l'Australie. Les projections réalisées par la NASA démontrent d'ores et déjà la présence de ces fumées dans le ciel du Chili et de l'Argentine.

Contrairement à ce qui a toujours été affirmé par les scientifiques affectés aux études sur les risques des essais nucléaires en Polynésie, selon lesquels, par exemple, les nuages radioactifs produits par les explosions atmosphériques se seraient arrêtées à certaines frontières récifales n'engendrant ainsi aucune conséquence sanitaire ou environnementale, le Tavini affirme aujourd'hui que cette thèse ne peut plus tenir. "Il est temps de rappeler tout cela. Je crois que c’est l’occasion", rappelle Oscar Temaru.