Sur demande du haut commissaire de la République en Polynésie, le premier ministre Jean Castex a tranché. "La progression de l'épidémie nous conduit à étendre les mesures de couvre feu à 38 nouveaux départements et à un territoire d'outre mer, la Polynésie", a-t-il annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi. Lors du point de presse de ce jour, le président du gouvernement s'était joint au haut commissaire et a pu ainsi traduire en reo ma'ohi le contenu de l'annonce du représentant de l'Etat. En début de semaine le couvre feu était discuté entre autorités, partenaires sociaux, patronaux et religieux, mais sérieusement envisagé. Les patrons ont émis une certaine réticence, en pensant notamment aux entreprises d'activités nocturnes comme les restaurants, les boîtes de nuits ou encore les organisateurs de spectacles. Les églises de leur côté ont fait part de leur souhait de maintenir les cultes et les syndicats se sont éclipsés des discutions, persuadés que leurs propositions n'aient jamais été prises en compte. Finalement, le couvre feu à la "locale" se fera sur mesure pour ne pas perturber le fonctionnement de l'économie, avec des attestations individuelles permettant notamment à certains travailleurs de se déplacer tôt le matin pour rejoindre leur lieu de travail, comme ceux de la Presqu'île. Rappelons toutefois qu'une amende de 16 000 francs sera appliquée à tout contrevenant en déplacement pendant le couvre feu, prévu de 21H à 6H du matin.