"Nous sommes en état d'urgence nationale", a déclaré en préambule de sa conférence de presse, le Vice-président du gouvernement Teva Rohfritsch, avant de préciser que "le Pays a déclaré l’état de calamité naturelle et de crise sanitaire et s’engage à prendre des mesures fortes".

8 milliards de francs CFP, c'est le coût mensuel de ces mesures fortes, une trésorerie issue des réserves et des fonds de tiroir du Pays. Toutes les réserves seront mobilisées, et les crédits alloués aux établissements publics repris pour le compte de la solidarité. Pour le gouvernement, il s'agit d'une prise "des mesures économiques et financières exceptionnelles, à l'attention des salariés, des patentés, des entreprises, des familles en précarité sociale et des SDF", en comptant uniquement sur ses propres ressources. "La mobilisation de toutes les capacités financières du Pays, dans l'attente des financements nationaux, a été engagée par le Pays au travers d'un collectif budgétaire massif", a tenté de rassuré le Vice-président.

Concrètement, un revenu exceptionnel de solidarité va être créer pour une durée de 3 mois. Une allocation de 100 000 XPF par mois sera accordée à tous les salariés en situation de suspension de contrat de travail et exonérée de tout prélèvement fiscal ou social. Par ailleurs, le Pays a décidé de créer en cette période de confinement, près de 5 000 conventions exceptionnelles de solidarité dans le cadre des CAE (contrat d'aide à l'emploi), avec une rémunération mensuelle de 50 000 XPF. Ces nouveaux CAE de Solidarité seront amenés à venir en aide et en assistance des personnes en situation précaire. Autre mesure sociale sur une durée de 3 mois, qui va aider de nombreuses familles, l'augmentation de 5 000 XPF de l'allocation familiale du RSPF, ou encore la suspension des loyers OPH.