Les gouvernements du monde entier sont mal préparés pour faire face à l'acidification des océans, un problème majeur lié au changement climatique.
Le dérèglement climatique, avec ses conséquences directes et indirectes, menace l'environnement et les sociétés humaines. Parmi ces conséquences, l'acidification des océans est l'un des aspects les plus préoccupants. Cette acidification est directement liée aux émissions de gaz à effet de serre et pourrait anéantir une grande partie des écosystèmes marins et leurs habitants. Une étude récente publiée dans la revue Environmental Research Letters tire la sonnette d'alarme, affirmant que les gouvernements ne sont pas suffisamment préparés pour affronter ce problème.
"L'acidification des océans est l'un des tueurs silencieux du changement climatique", déclare Rebecca Albright, première auteure de l'étude. "Si nous ne prenons pas des mesures urgentes, l'acidification des océans entraînera une destruction généralisée des environnements marins d'ici la fin de cette décennie."
Ce phénomène est causée par l'absorption d'environ 25 % du dioxyde de carbone (CO2) émis dans l'atmosphère par les océans. Depuis le début de l'ère industrielle, les océans ont absorbé environ 525 milliards de tonnes de CO2, ce qui a provoqué une augmentation de 26 % de l'acidité de l'eau. Si les émissions de CO2 se poursuivent au rythme actuel, les niveaux d'acidité atteindront des niveaux sans précédent d'ici 2100.
Ce processus d'acidification a un impact considérable sur la vie marine, notamment sur la productivité primaire, la calcification, la décalcification, les cycles des nutriments, la reproduction, le développement et les échanges gazeux. Un large éventail d'organismes marins, des bactéries aux poissons, est affecté par cette anomalie.
Pour évaluer la préparation des gouvernements face à l'acidification des océans, l'étude a identifié six éléments clés: la protection du climat, la connaissance et la recherche, la protection, l'adaptation, la gestion des aires marines protégées et l'atténuation de l'acidification. Malheureusement, aucun pays ne semble remplir tous ces critères pour le moment.
Sarah Cooley, co-auteure de l'étude, souligne l'importance de combler les lacunes en matière de préparation: "Cet autotest aidera les gouvernements à concentrer leurs efforts futurs pour s'assurer qu'ils mettent l'accent sur les domaines les plus essentiels pour eux et qu'ils peuvent prendre les mesures nécessaires pour faire face aux principales menaces de l'acidification."
L'acidification des océans ne se contente pas de perturber les écosystèmes marins, elle représente également une menace économique majeure. En effet, la pêche est une industrie cruciale pour de nombreux pays côtiers, et la dégradation des écosystèmes marins engendrée par l'acidification des océans pourrait avoir des répercussions dévastatrices sur la vie des populations locales.
Selon une étude réalisée par l'Université de Washington, les coûts économiques liés à l'acidification des océans pourraient atteindre 100 milliards de dollars d'ici 2100, en raison des pertes dans l'industrie de la pêche et de l'aquaculture. Les régions les plus touchées seraient celles qui dépendent fortement de la pêche, comme l'Asie du Sud-Est et l'Afrique de l'Ouest.
Face à l'ampleur du problème et à l'urgence d'agir, il est essentiel que les gouvernements du monde entier prennent des mesures concrètes pour lutter contre l'acidification des océans. Cela passe notamment par la réduction des émissions de gaz à effet de serre, une meilleure gestion des aires marines protégées, et la promotion de la recherche scientifique dans le domaine de l'acidification des océans.
En outre, une collaboration internationale est nécessaire pour mettre en place des politiques efficaces et coordonnées. L'échange d'informations et de connaissances entre les gouvernements, les chercheurs et les organisations environnementales peut permettre de mieux comprendre les impacts du processus et de développer des stratégies d'adaptation et d'atténuation appropriées.
En conclusion, l'acidification des océans est un problème complexe et multidimensionnel, qui nécessite une approche globale et coordonnée pour être efficacement combattu. Les gouvernements du monde entier doivent prendre conscience de l'urgence de la situation et mettre en place des politiques adaptées pour protéger la biodiversité marine et assurer la sécurité économique des populations dépendantes de la pêche.
Les électrocarburants ou e-fuels, produits à partir de CO2 et d'hydrogène, sont étudiés comme une alternative aux carburants traditionnels. Bien que plusieurs constructeurs automobiles investissent dans la recherche et le développement de ces carburants synthétiques, des experts soulignent leurs coûts élevés, leur production énergivore et leur impact limité sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les e-fuels sont fabriqués en combinant de l'hydrogène et du CO2, issus de sources non fossiles telles que l'air, les émanations industrielles ou la biomasse. Pour être climatiquement neutres, ces carburants doivent être produits à partir d'électricité décarbonée et de CO2 capturé. Ils peuvent être utilisés purs ou mélangés à du pétrole sans modification du moteur, et sont complémentaires aux biocarburants, qui sont produits à partir de résidus agricoles, de déchets ou d'huiles usagées.
Plusieurs constructeurs automobiles, dont Porsche, BMW et Volkswagen, ont investi dans la recherche sur les e-fuels. Porsche a lancé une usine pilote au Chili en 2022, tandis que BMW soutient la société californienne Prometheus, qui promet une technologie moins énergivore et moins coûteuse pour la production d'électrocarburants. Ferrari explore également cette technologie en Formule 1 avec son partenaire Shell, et Renault et Stellantis s'y intéressent en partenariat avec le géant saoudien du pétrole Aramco.
Cependant, les e-fuels sont critiqués pour leur faible rendement énergétique, leur production coûteuse et leur disponibilité limitée. Selon Nicolas Dore de l'Agence française pour l'environnement (Ademe), ces carburants seraient mieux adaptés aux secteurs difficiles à décarboner, comme le transport aérien. L'ONG Transport & Environment (T&E) souligne également que les e-fuels émettent des dioxydes d'azote (NO2) et des particules cancérigènes, même s'ils sont neutres en carbone.
La production d'électrocarburants pourrait entraîner un coût à la pompe de 2,82 euros minimum en France en 2030, soit presque 50 % de plus que l'essence ordinaire aujourd'hui, et ne couvrir que 2 % des besoins, d'après T&E. Porsche estime néanmoins qu'avec l'augmentation de la production, les e-fuels pourraient être vendus à long terme au même prix que l'essence.
En conclusion, les électrocarburants soulèvent des questions sur leur viabilité en tant qu'alternative aux carburants fossiles, et les experts estiment qu'il existe d'autres solutions plus matures, moins coûteuses et plus efficaces en termes de rendement énergétique.
Les océans sont confrontés à une multitude de problèmes tels que la pollution, la hausse de température, l'acidification et la diminution de l'oxygène. 20 % à 25 % des espèces marines sont déjà considérées comme étant en danger d'extinction. Et maintenant, une nouvelle menace plane sur les océans : l'exploitation minière. Dans un article du New York Times, le Dr. Amon, biologiste marine et directrice de SpeSeas lance un avertissement a ce qui se prépare et c'est ce que nous allons aborder plus bas.
L'organisation internationale pour l'exploitation des fonds marins (l'Autorité internationale des fonds marins) est sur le point de finaliser les règles régissant l'exploitation minière dans plus de 40 % de la surface de notre planète. L'approbation de ces règles, en préparation depuis 2014, pourrait arriver aussi tôt que juillet. Cette autorisation pourrait ouvrir la voie à une ruée vers l'exploitation minière en eaux profondes, qui modifierait de manière permanente de vastes zones océaniques quasiment intactes.
Une des raisons pour cette ruée est l'invocation de la clause de l'Article 6 du Traité des Nations unies sur le droit de la mer par l'une des nations insulaires du Pacifique, Nauru. Cette clause exige que l'autorité adopte des règles pour l'exploitation minière en eaux profondes dans les 24 mois. L'île est sponsorisé par Nauru Ocean Resources Inc., une filiale d'une entreprise canadienne, Metals Company, qui souhaite exploiter certaines parties d'une région appelée la Zone de Clarion-Clipperton, entre Hawaï et le Mexique, pour des nodules polymétalliques. Ces nodules contiennent de nombreux métaux de base nécessaires à la fabrication de batteries, et la Metals Company affirme qu'ils offrent « la voie la plus propre vers les véhicules électriques ».
Cependant, il y a de plus en plus de preuves que l'exploitation minière de centaines de milliers de kilomètres carrés de fonds marins pourrait causer des dommages irréversibles à la santé des océans. De plus, les entreprises et les pays qui font pression sur l'autorité ne semblent pas donner la priorité à l'équité dans leurs plans. Les ressources océaniques doivent être gérées pour assurer que tous les bénéfices miniers profitent au plus grand nombre possible de personnes. Pourtant, pour le moment, il n'y a pas de consensus pour y parvenir.
Le Deep-sea mining manque également de « légitimité sociale », selon sept experts en océanologie et la biologiste marine Dr Amon. Il est donc essentiel que plus de pays prennent des mesures pour interdire l'exploitation minière en eaux profondes, sauf s'il existe des réglementations solides pour protéger ces écosystèmes cachés mais vitaux. Les experts pensent qu'il faut combler les lacunes de la recherche scientifique pour bien gérer l'exploitation des eaux profondes car c'est un travail très important. Cela est nécessaire pour éviter les dégâts et protéger l'environnement de manière efficace.
Plus de 700 experts en océanologie ont signé une déclaration appelant à un report de l'exploitation minière en eaux profondes. Certaines grandes entreprises et banques ont promis un soutien similaire ou ont créé des politiques excluant le financement de l'exploitation minière en eaux profondes. Et 12 pays ont appelé à un moratoire sur l'exploitation minière en eaux profondes, avec la France qui est allée plus loin en plaidant pour une interdiction totale. Une mission que nos députés de la république du fenua ont pris a cœur car il n'est pas trop tard pour que les gouvernements stoppent cette ruée avant qu'elle ne commence.
D'autres pays doivent prendre des mesures pour interdire l'exploitation minière en eaux profondes à moins et jusqu'à ce qu'il y ait suffisamment de recherche scientifique sur les risques potentiels et que des réglementations strictes soient mises en place pour protéger ces écosystèmes cachés mais vitaux. Une fois qu'un moratoire est en place, les pays peuvent prendre le temps d'évaluer s'il est vraiment nécessaire d'exploiter les fonds marins.
Jeudi 06 octobre 2022 – Partager des solutions pour mieux préserver nos richesses.
Mercredi 05 octobre 2022 - Ce matin, le groupement des parlements des îles du Pacifique s’est réuni à l’Assemblée de la Polynésie.
Mercredi 28 septembre 2022 - Une réunion d’information s’est tenue hier soir à la mairie de Teahupoo.
Mercredi 21 septembre 2022 - La 29ème édition de la foire agricole arrive à grand pas.
Mardi 20 septembre 2022 - Un nouveau projet se lance aujourd’hui. Son nom est Mahana O’hiupe et est un projet 100% polynésien.
Lundi 05 septembre 2022 - Vendredi matin le Conseil Economique, Social, Environnement et Cuturel s’est réuni pour rendre son avis sur le projet de l’exploration et l’exploitation de nos fonds marins.
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