Deux axes ont été présentés par le vice-président, Teva Rofritsch : 

• 1 -Soutenir l’économie et l’emploi, pour limiter les effets négatifs de la crise sanitaire et ainsi créer les conditions favorables à une reprise rapide de l’activité ;
• 2 -Renforcer la solidarité envers tous ceux qui souffrent afin de préserver les équilibres sociaux.

2020 : les conséquences économiques de la crise sanitaire menace 20 000 familles

La crise sanitaire qui touche la Polynésie française et ses partenaires met les organisations sociales et les économies à rude épreuve. Cette crise vient défier les capacités de résilience de la Polynésie française, connues et reconnues. 

Uniquement pour 2020, La perte de production économique est estimée à 90 Milliards de F.CFP, menaçant 20 000 emplois du Fenua. Cette année, malgré la désorganisation internationale généralisée, le gouvernement de la Polynésie française s'est employé à assurer les soutiens sociaux nécessaires à la conservation de nos modes de vie et s'est porté solidaire des conséquences économiques et sociales que nous subissons.

En 2020, les premières réponses ont été apportées rapidement par le Gouvernement. Ce sont 10 Milliards de F.CFP qui ont été mobilisés concernant les actions visant à préserver les emplois, les compétences et à garantir une solidarité sans faille au sein de notre société. Au travers divers outils de financement, ce sont également 5 Milliards de F.FCP qui ont été mobilisés pour sauvegarder nos entreprises et notre tissu économique.

CAP 2025 – Une ambition garantir un avenir solidaire et soutenable

Désormais, compte tenu du diagnostic, et donc de l'impact dans la durée de cette crise sanitaire sur l’économie polynésienne, nous nous devons d'envisager notre plan de rebond – CAP 2025 - qui n'aura qu'un objectif : "préserver nos valeurs et garantir un avenir solidaire et attrayant pour nos enfants".

Pour cela le gouvernement a travaillé sur deux axes :

• Soutenir l’économie et l’emploi, pour limiter les effets négatifs de la crise sanitaire et ainsi créer les conditions favorables à une reprise rapide de l’activité ;
• Renforcer les solidarités envers tous ceux qui souffrent afin de préserver les équilibres sociaux.

Ainsi, sur un budget annuel moyen de 160 Milliards de F.CFP de la Polynésie française, le Gouvernement prévoit de réserver 30 milliards de F.CFP supplémentaire par an pour le plan de relance. Ces dépenses supplémentaires financées par la solidarité locale, nationale ou par des emprunts engageront le Pays sur une voix stratégique pour atteindre nos ambitions collectives.

Répartition des dépenses supplémentaires par axe du plan de relance – CAP 2025

CAP 2025 –1. Soutenir l’économie et l’emploi

Parmi les actions retenues pour soutenir l’économie et l’emploi, afin de limiter les effets négatifs de la crise sanitaire et ainsi créer les conditions favorables à une reprise rapide de l’activité, le Gouvernement coordonnera les actions suivantes :

- 11 Milliards de F.CFP annuels pour la protection des emplois et des compétences, comme le maintien, voire l'extension, des dispositifs Diese, Deseti et CSE, etc.

- 6 Milliards de F.CFP par an d’actions en soutien des filières (hors BTP[1]) afin de renforcer leur résilience et leur compétitivité. La Polynésie française accélèrera tous les programmes destinés aux énergies renouvelables et à la digitalisation de l’économie dont, notamment, le déploiement de centrales hybrides aux Tuamotu, de champs solaires à Tahiti, le déploiement du THD ou encore l’extension de la 4G dans les îles isolées. Ces programmes exemplaires/pilotes constituent des marqueurs fort des virages énergétique et numérique de la Polynésie française.

Les grands projets structurants, et en particulier les soutiens à nos filières historiques (perles, pêche,…) et le Village tahitien, maintenant en phase de démarrage, contribueront à la construction d’une Polynésie française durable.

CAP 2025 –2. Renforcer les solidarités

Parmi les actions à l’intention de tous ceux qui souffrent et afin de préserver les équilibres sociaux, le Gouvernement mettra en œuvre les mesures suivantes :

- 3 Milliards de F.CFP par an supplémentaire pour revaloriser nos aides aux familles les plus démunis, en particulier les allocations familiales et également les d’aides d’urgence pour la réinsertion, avec la création de structures d’accueil : pour les SDF,… et au travers d’aides directes (crédits à l’AISPF, aides d’urgences, autres bons alimentaires…).

- 2 Milliards de F.CFP par an pour la rénovation et la création de nouveaux centres culturels qui seront des catalyseurs de la vie sociale et culturelle de demain (Rénovation des lieux de rassemblement Taoata et développement d’infrastructure sportives, création du centre culturel de la Polynésie française, intégration de l’art moderne Polynésien au musée de Tahiti et ses îles,…)

- 6 Milliards par an seront investis pour améliorer nos modes de vie au travers d’aménagement plus performants, que ce soit d’infrastructure pour la mise à disposition d’eau potable et de prise en charge des déchets ou pour la circulation routière et aérienne avec : le lancement des travaux des routes de contournements et la construction de nouvelle desserte aérienne,…

- 2 Milliards de F.CFP par an seront dédiés pour l'autonomie alimentaire de la Polynésie française, au travers d'investissements en faveur d’une industrie agroalimentaire comme des soutiens aux producteurs, le développement des sites de transformation, de stockage dans les archipels...

Ces actions coordonnées avec l’ensemble des acteurs de notre société n’auront de cesse de préserver et d’anticiper les conséquences de cette crise pour développer une organisation toujours plus solidaire et résiliente afin d’offrir aux générations futures, un Fenua toujours plus accueillant.