vendredi 26 avril 2024
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Six réservistes de "Santé publique France" en renfort au bureau de veille sanitaire

Mercredi 26 août 2020 - Dans le cadre de la situation sanitaire de la Polynésie française, le Ministre Jacques Reynald a tenu un point presse accompagné de Pierrick Adam, médecin à la direction de la santé et d'Etienne Raapoto, traducteur."

"La situation de ce jour fait état de 353 cas déclarés depuis le 15 juillet dernier dont 140 patients sortis l’isolement, considérés comme guéris et 213 cas toujours « actifs » sous surveillance. 9 d’entre eux sont hospitalisés au CHPf dont 3 ont été placés en réanimation. Parmi ces 205 cas actifs, on a constaté que la moyenne d’âge était de 34 ans: Je rappelle que l’application des gestes barrières est la seule et unique mesure de protection à ce jour et qu’il est indispensable de les appliquer. C’est également la seule garantie de protection que nous avons à l’égard des personnes à risques, en particulier les personnes âgées. Je vous rappelle également qu’un masque en tissu doit être nettoyé chaque jour à l’eau chaude et lessive pour éliminer le virus. Si vous ne le faites pas, c’est comme si vous n’en portez pas." a indiqué le Ministre Jacques Reynald.

La Polynésie française entre dans la 3ème phase de l’alerte sanitaire

Le Ministre a expliqué que cela signifie que " pour faire face à l’augmentation des cas, nous avons renforcé nos effectifs afin d’assurer le suivi médical des patients atteints de la maladie. Le CHPF dispose actuellement de 60 places en réanimation dans l’unité dédiée à la COVID."

Les autorités ont annoncé lundi dernier, la fermeture des boîtes de nuit et les mesures spécifiques aux restaurants/débits de boisson sont maintenues jusqu’au 15 septembre. Le port du masque sera désormais général et obligatoire notamment dans les écoles à compter de l’âge de 11 ans. Les rassemblements de plus de 10 personnes sont interdits et devront faire
l’objet d’une demande préalable auprès du haut-commissariat.

Les Comités Locaux de Santé sont activés avec les communes aux îles du vent et îles-sous-le-vent puisque elles sont quasiment toutes impactée.

Pas de confinement général mais vers un développement de moyens matériels et humains par l'État

Dans ce contexte, le Président et le Haut-commissaire ont sollicité l’intervention de l’État via Santé publique France
pour la mise à disposition de moyens matériels et humains. La stratégie mise en place est donc susceptible de changer
au fil des jours ou des semaines à venir.  Quatre infirmiers, un médecin épidémiologiste et un épidémiologiste sont attendus pour quatre à huit semaines au fenua. Les réservistes sanitaires devraient arriver à la fin de la semaine.

"Pour l’instant il n’est pas question d’un confinement général mais il n’est pas impossible qu’un confinement ciblé puisse
être mis en place si nous nous trouvons face à plusieurs personnes positives ou à risque au sein d’un même quartier.
Le PC de crise ne sera pas remis en place dans sa forme initiale de la première vague car, je vous le rappelle, à l’époque du confinement, de nombreux services administratifs étaient en effectif réduit ou fermés. Nous avions donc rassemblé dans un même lieu des agents de différents services, indispensables au fonctionnement des prises de décisions. Nous étions à ce  moment-là dans la gestion de crise dans son intégralité : santé, éducation, social, financier etc." indique le ministre de la santé. 

Le Pays se concentre aujourd'hui sur la prise en charge du soin et des enquêtes, et c’est la raison pour laquelle la plateforme COVID est composée uniquement du personnel de la DSP et de l’ARASS. Chaque autre entité est responsable des décisions prises dans sa sphère de compétence en relation étroite avec le Bureau de Veille Sanitaire. Pour les établissements scolaires, la Direction Général de Enseignement et de l'Education se prononcera régulièrement sur la situation des écoles en relation avec les Maires des communes concernées.